6 bonnes raisons de proposer des menus végétariens à la cantine
1 : C’EST BON POUR LA PLANÈTE
Les deux tiers de la déforestation en Amazonie brésilienne, par exemple, sont dus à l’élevage. Cela fait de ce secteur l’un des moteurs de perte de la biodiversité. La viande, l’aquaculture, les œufs et les produits laitiers sont responsables d’environ 56 à 58% des émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble de la chaîne alimentaire, et ils utilisent autour de 83% des terres arables dans le monde. Pourtant, seules 37% de nos protéines et 18% de nos calories proviennent de ces produits ! De plus, la surpêche de poissons sauvages, pour notre alimentation ou pour celle des élevages terrestres et aquacoles, a des impacts désastreux sur la biodiversité marine et la structure des habitats. Une nette diminution de la part des protéines animales au profit des protéines végétales dans les menus peut changer considérablement la donne pour notre planète.
2 : C’EST BON POUR LA SANTÉ
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ne cessent de nous alerter sur l’inquiétante augmentation des affections cardiovasculaires, du cancer et du diabète, qui touchent désormais 6,4 millions de Français·e·s. Une alimentation équilibrée permet de réduire de 20 % les maladies cardiovasculaires, de 35 % les cancers et de 40 % les cas de diabète.
Comme le préconisent l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) ainsi que le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), l’adoption d’une alimentation plus végétale est une réponse adaptée à ces problèmes de santé. Intégrer plus de menus végétariens dans les cantines constitue donc une action de prévention majeure pour la santé de nos enfants et des générations à venir. C’est également donner la possibilité aux enfants d’intégrer de bonnes habitudes alimentaires dès leur plus jeune âge.
Les villes de Lille et de Grenoble servent déjà deux menus végétariens par semaine en moyenne à leurs 14 000 et 8 000 écoliers respectivement. Pourquoi pas vous ?
3 : CELA REND PLUS ÉQUITABLE L’ACCÈS À UNE ALIMENTATION DE QUALITÉ
C’est vrai : le repas à la cantine est pour de nombreux enfants la seule occasion de manger équilibré au cours de la journée. Mais contrairement à une croyance largement répandue, les produits carnés sont aujourd’hui davantage consommés dans les milieux modestes que dans les milieux aisés, et il s’agit souvent de produits industriels de mauvaise qualité nutritionnelle. À l’inverse, la consommation de fruits et de légumes est bien plus importante chez les cadres que chez les ouvriers. De plus, l’expérience montre que lors de la mise en place de menus végétariens, hebdomadaires ou en option quotidienne, la fréquentation des cantines augmente.
4 : C’EST BON POUR LE PORTEFEUILLE
Dans le cadre de la restauration autogérée, pour un menu végétarien, il a été relevé une économie moyenne de 10 % sur le coût des matières premières. Dans le cadre de la restauration externalisée, il n’a été constaté en moyenne aucun surcoût lié à la confection de menus végétariens. Un surcoût peut parfois être constaté, mais cela est lié à l’augmentation de la fréquentation de la cantine lors de l’introduction des menus végétariens, pas à la confection des repas. Dans le cas de Lille, par exemple, la ville économise 30 centimes par repas végétarien.
5 : C’EST BON POUR L’ÉCONOMIE LOCALE
Dans les structures ayant fait le choix des menus végétariens, les économies réalisées sont systématiquement réinvesties dans des produits issus de filières qualité. Cela permet d’acheter davantage de produits locaux cultivés au moyen de pratiques durables, et donc de renforcer l’activité économique, les initiatives locales et le sentiment d’appartenance à la collectivité.
6 : CELA RÉPOND À UNE ATTENTE SOCIÉTALE TRÈS FORTE
Aujourd’hui, 67 % de la population française est prête à réduire sa consommation de protéines animales au profit de plus de qualité. Près de six personnes sur dix soutiennent l’introduction de menus végétariens dans les écoles, et cette proportion augmente encore chez les 18–34 ans (74 %). Enfin, l’une des plus grandes fédérations de parents d’élèves, la FCPE, va plus loin et demande l’introduction dans les cantines de deux menus sans viande ni poisson par semaine.
Pour passer à une alimentation plus végétale, il faut former les équipes de cuisine, assurer l’accompagnement pédagogique des élèves, promouvoir de nouvelles recettes…
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